In Tyler I trust. What about you ?

Bonjour !

Voilà, je voudrais vous parler d'un film que j'adore, qui m'a marquée, qui m'a fait aimer vraiment le cinéma. Ce film, c'est Fight Club.

Petite fiche technique rapide :

Fight Club - David Fincher (USA) - 1999

Avec Brad Pitt, Edward Norton, Helena Bonham Carter...

Un homme lassé par son travail et sa vie voit celle ci bouleversée par l'arrivée successives de deux marginaux dans sa vie : Marla Singer, et Tyler Durden.


Voilà, un petit résumé très court car tout l'intérêt du film est d'en connaître le moins possible (comme dans tous les films, d'ailleurs, je trouve, mais celui-ci particulièrement. Ceux qui l'ont vu seront d'accord.).

Ce film est, à mon avis, un chef d'oeuvre autant par le message qu'il délivre, la façon dont il le fait, le scénario et la réalisation extraordinaires, et les acteurs fantastiques.

Voilà, j'aimerais avoir votre avis, et en parler avec vous

Attention ! N'en dites pas trop tout de même... Ou, plutôt, si vous ne l'avez pas vu, courrez y, mais ne regardez pas ce topic avant, il pourrait gâcher bien des choses...

Un film très... beaucoup de mots se bousculent. Je devrais le revoir car le voir à 3.00 du matin c'est pas la meilleure condition. Ce film m'a perturbé au bon sens du terme. A côté, les films à surprises sont limpides. C'est un film qui mêle beaucoup de thèmes traités sous une forme brute mais subtile. Je n'arrive pas à m'expliquer mais j'ai retenu un film superbe.

Citation :

Je devrais le revoir car le voir à 3.00 du matin c'est pas la meilleure condition. (Oncle Sam)

On est d'accord! Cependant, ce film a la capacité de focaliser toute notre attention, quelque soit l'heure ou notre degré de fatigue. En outre, bonnes conditions ou pas, c'est un film qu'il faut revoir plusieurs fois, mais avec un but différent à chaque fois. Lorsque tu le regardera une deuxième fois, certains détails vont de sauter aux yeux, et tu diras "Mais comment j'ai fais pour passer à côté!"

Ce qui m'a frappé, dans le point de vue très personnel, c'est qu'au début, on croit deviner (au moins une chose), mais au fil du temps, on perd toute notre raison, on ne sait plus à quoi penser, etc. A la fin du film, on a qu'une envie: faire marche arrière, et faire pose à chaque scène... Du moins, c'est ce que j'ai ressenti.

Citation :

Ce film est, à mon avis, un chef d'oeuvre autant par le message qu'il délivre, la façon dont il le fait, le scénario et la réalisation extraordinaires, et les acteurs fantastiques. (Lounintended)

On pourrait donc presque dire: "On ne découvre jamais Fight Club: on redécouvre Fight Club"

Ne dis pas cinéphile par prudence, Lou va s'énerver !!

Cinéphilie : La cinéphilie, dans son sens étymologique, est l'amour du cinéma. Il est couramment admis que le terme est apparu en France dans les années 1940 et servit d'abord à désigner un mouvement culturel et intellectuel français qui durera jusqu'en 1968. Depuis le terme s'est émancipé pour caractériser toute passion du cinéma, quelles que soient son expression et son organisation.

C'est Lou mais elle ne veut pas vraiment l'avouer...mais chut !

Je te conseille vivement de voir ce film, Bella! Je suis certaine qu'il te plaira.

@Oncle Sam: Je pense qu'au lieu de s'énerver, Lou prendrait patience, et expliquerai son point de vue... Du moins, c'est ce qu'il y a de plus sage à faire, n'est-ce-pas, Lounintended...

En fait ça fait deux colos qu'on se voit et on s'est vu en Février donc oui, on se connaît assez bien Mais c'est toujours un plaisir de connaître d'autres personnes

Oui, on se connait assez pour savoir qu'aucun de nous n'est cinéphile. Ce que je n'aime pas dans ce terme c'est la classification. J'aime le cinéma, un point c'est tout. Bref.

Je pense que pour bien parler de Fight Club, il faut l'avoir vu plusieurs fois en effet. Il y a un côté 'expérience'. On le découvre la première fois, puis on l'assimile bien la deuxième, on commence à le comprendre à la troisième, et on ne cesse jamais de l'interpréter. Et de se dire 'oh mais ouiii bien sûûûr !'

VOus avez d'ailleurs pu constater par vous même, Lys et Sam, que, même moi, ce film m'étonne encore !

J'aime bien sûr, mais je crois que je préfère le livre de Palahniuk.
Disons que

Spoiler:

Je connais pas mal de gens qui le limitent à "film de baston". C'est idiot... se frapper pour ressentir quelque chose et se sentir vivant dans une societé qui nous sclérose et une vie banale et surtout morne qui nous endort, c'est une idée sublime. C'est un peu l'épreuve du feu, qui au final, ne fait que réveler la non-virilité des hommes présents.
Presque tout a été dit sur le film, mais plus que l'anarchie et le besoin de liberté, je retiens surtout le second degré, l'ironie : oui, c'est une critique de la société, mais c'est aussi une critique des ces hommes qui critiquent la société. Tout est ambigü dans cette oeuvre, c'est ce qui fait sa force... De mon point de vue, plus qu'un film social, c'est un film intime : tout n'est mis en oeuvre que par le désespoir d'un seul homme qui cherche à remplir le vide qui l'entoure. Et on se rappelle à quel point l'insomnie est une chose parfois terrifiante (surtout à 3 ou 4h du matin...).
Un film très malin, et très fort, et puis aussi très ambigü.

Citation :

VOus avez d'ailleurs pu constater par vous même, Lys et Sam, que, même moi, ce film m'étonne encore ! (Lounintended)

Je confirme. Elle a du le voir des centaines de fois, elle ne peut pas s’empêcher de s'exclamer devant une nouvelle découverte... Vous me direz, il y a de quoi...

Citation :

Un film très malin, et très fort, et puis aussi très ambigü. (Coppélia)

Voilà un excellent résumé du film. Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Coppélia. De ce fait, je n'ai rien à ajouter, sauf peut-être: ne vous contentez pas de comprendre ce que vous voyez, mais de ce que vous ne voyez pas...Ou croyez ne pas voir

Et comme le dit Alice dans Neco Z Alenky de Svankmajer : "fermez les yeux, ou vous ne verrez rien".
Pas vraiment de rapport, peut-être, mais j'y pense, subitement.

Si, justement, ça a un rapport! Je ne connais absolument pas cet ouvrage, mais la citation que tu nous donnes correspond tout à fait au film. Et c'est là où on voit que ce film est extraordinaire, dans le fait où il nous rend aveugle alors qu'on a les yeux grands ouverts et que l'on est plongé dedans: nous n'avons aucun recul alors que l'on peut être plus attentif que jamais!

Neco Z Alenky est un film tchèque de Jan Svankmajer. Une adaptation d'Alice in Wonderland en stop-motion (il n'y a qu'un acteur de chair, la petite qui joue Alice).


Une Merveille, que beaucoup de gens trouvent trop morbide. Je dois avoir une petite critique qui traîne quelque part. Je pourrais la déposer ici.

Intéressant ! Tu pourras créer un nouveau sujet sur ce film pour mieux nous en parler! Je m'empresserai de trouver le DVD.

Déjà, merci beaucoup Coppélia, voilà un film qui s'ajoute à ma liste Et je trouve que ta phrase a beaucoup de sens, et qu'elle correspond tout à fait à Fight Club (que je n'ai pas lu, mais c'est dans ma liste, aussi... celle de livres à lire, cette fois ^^).

En effet, l'ironie est entièrement présente. C'est même le moteur du film. Ces hommes, à vouloir fuir ce moule qui leur est prédestiné, à vouloir devenir quelqu'un, finissent par n'être plus personne, et à reformer ce qu'il fuyaient d'une manière pire encore.

Il n'est pas un flocon de neige unique et merveilleux, mais il a un nom. il s'appelle Robert Paulsen. Mais finalement, si ce nom a eu un sens quelques minutes, on l'oublie, il redevient une mélodie sans sens...

Ces hommes critiquent mais deviennent ce qu'ils critiquent. Après l'interprétation de ceci peut être variée.. Ceux qui n'ont pas aimé diront que ce n'est pas voulu, mais je ne pense pas. Fincher est un mec tellement intelligent (je n'ai pas lu le livre, alors je prends le réalisateur ^^), que je ne peux pas imaginer ceci. Et puis je pense que ça veut dire beaucoup. Pour moi, j'y vois du désespoir, le désespoir de se dire que l'humain est peut être ainsi.. On peut tout mettre en oeuvre pour fuir une certaine condition, un certain mode de vie... Pour finalement se retrouver tellement à l'extrême inverse qu'on en revient au départ.. en pire.

De plus, le film critique la société de consommation, mais c'est un des films qui a vu le plus de placement de produits de sa génération (oui, parce qu'actuellement, c'est de pire en pire..). Déjà, on passera les Starbucks, Ikéa, et autres Gucci, mais, quand on regarde, on y voit une quantité incroyable de marques. Celles ci ont servi à financer le film (on peut alors se demander jusqu'où va l'ironie ^^), mais elles servent aussi à le nourrir. Des publicités sont placées en fonction des scènes du films, de ce qu'il critique à ce moment là (clins d'oeil extraordinaires !).


Sinon, je pense que la violence et le combat ne sont que des représentations physiques de ce qui se passe spirituellement. Ce n'est pas pour rien que les premier soir, we have to fight. Cette violence est une image de la virilité perdue de ces hommes alors retrouvée. Cette génération d'hommes élevés par des femmes, qui n'aspire, comme Tyler au début, qu'à un confort superflu et qui consomme toujours plus... Cette violence simple, pure (pas d'armes, pas de chaussures, de montres, ou bijoux, juste les mains et le corps), représente l'abandon de toutes ces choses superflues qui ont mis à néant leur 'statut' d'hommes, pour revenir au pus simple, au plus cru de la vie. Ce que dit Tyler, dans le bar après que l'appartement de Jack (appelons le Jack ^^) ait brûlé, évoque exactement ceci.

D'ailleurs, chaque signification du film est expliqué par un dialogue, une réplique. Mais bon, Il y a tant à dire, je vais m'arrêter là ^^