Bande Dessinée - Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh

Le bleu est une couleur chaude - Julie Maroh


Voici une BD magnifique, que tout le monde devrait lire.

Je ne sais pas quoi dire de plus, c'est juste superbe, les personnages, l'histoire, les dessins.. On pleure assurément en le lisant, et j'ai même pleuré dès le début ! (Mais on rigole un peu aussi, vous en faites pas ^^ )

Merci Mérou de m'avoir parlé de cette merveille /o/


Le blog de l'auteur : http://www.juliemaroh.com

Hum, bon, comme tu sembles pas très douée pour faire des critiques/présentation, je ferais un truc long tout à l'heure. Mais cool post quand même.

Donc :
Le Bleu c'est une BD genre vraiment badass, prix FNAC-SNCF du public à Angoulème 2010. Pour vous mettre dans l'ambiance, une grand majorité de ce que je trouve archi badass touche au saphisme, je cinéphile saphisme, bédéphile saphisme, animephile saphisme, poétophile saphisme. Vous l'aurez compris, cette BD parle donc de lesbiennes, et j'adore.
Ceci étant dît, passons au truc bien chiant où on explique le synopsis en essayant de pas trop copier le catalogue de la FNAC qui est aussi littéraire qu'un moule cuite. En gros Clémentine (ma préférée) va se découvrir une attirance dingue dingue à la faire chialer seule la nuit dans son pieu (avouez vous connaissez hein...) pour Emma, la fille aux cheveux bleus ( la préférée de Lou, mais Lou elle a pas de goût.). Hors, vous aurez remarquer, ce sont deux meufs, et ce n'est pas bon. Jean-Marie n'est pas content, il n'a pas le goût doux.


Bref, blague à part, Clémentine va donc devoir apprendre à s'assumer, aidée par la belle aux cheveux bleus.

Maintenant, la critique de fan-boy dégénéré :
Franchement, la BD est belle à chialer, mais pleine d'humour. Il y a quelques répliques de merde (genre une deux) mais ça m'a pas empêcher de la relire trois fois et de la faire lire à tout ceux à qui je parlais. Si vous avez besoin d'un truc bien cul-cul bien beau comme il faut, n'hésitez pas, et puis la couleur est vraiment cool, en noir et blanc avec des touches de bleu, sauf à la fin, mais on s'en fout.

En gros, un bon gros 5 étoiles.

Lou elle a très bon goût, Emma elle est magnifique, elle est super ! Clémentine elle est cool, mais bon, voilà. Emma est bien plus.. je sais pas, en fait. Mais elle est plus cool.

Par contre, je suis pas d'accord, j'ai pas trouvé ça cul-cul. Enfin, quand tu résumes, comme ça, ouais ok, mais quand tu lis la BD, ça l'est vraiment pas.

Je ne connais absolument rien aux BD, et si tôt que Lou est postée le premier post, je suis allée acheter celle-ci.

Alors... Je pense que cette histoire est à remettre dans un contexte temporel (année 90, si je ne me trompe). Il est vrai que ce n'est pas "l'originalité" du moment. Le scénario a un fil directeur quelque peu banal (surtout vu de nos jours). On s'attache aux personnages sans vraiment savoir qui ils sont, autour d'un sujet autre que l'homosexualité. Même si le lecteur partage des moments d'intimité avec les personnages, j'ai étais un peu déçu à ce niveau: l'intimité (dans l'esprit des protagoniste, ou au moins de Clémentine) aurait pu être poussée un peu plus loin, d'autant plus qu'on est dans un journal intime.

Cependant, je suggère cette BD. On suit tout de même l'évolution d'une adolescente qui se découvre, dans une société très enfermée dans... certaines moeurs, dont je ne ferais pas le jugement ici....
C'est une BD qui peut éventuellement mener à la réflexion.
Dernier point important, je remercie l'auteur d'avoir évité le cliché qui (même s'il peut être vrai) est trop "gros": nous ne sommes pas dans des histoires de suicide d'une adolescente, parce qu'elle ne trouve pas sa "voie".

Une BD touchante (qui m'a personnellement fait fondre en larmes) et émouvante qui, sans être un chef-d'oeuvre, est plus que recommandable.

C'est marrant que tu dises 'éventuellement mener à une réflexion'.
Justement, je trouve que la manière dont c'est raconté, le peu de clichés, et les personnages qu'on peut facilement imaginer réels portent à réfléchir sur le fait d'accepter l'homosexualité chez les autres, et puis chez soi aussi, bien sûr, mais aussi on se demande si il y a réellement une grande différence.
On voit Clémentine désirer Emma et en tomber amoureuse, et si elle avait été attirée par les garçons, ça ce serait passé de la même manière.

Je pense que quelqu'un qui considère l'homosexualité comme quelque chose de bizarre ou de malsain, je veux dire, qui pense que c'est différent, en lisant cette BD, pourrait voir sa vision là dessus changer.

Citation :

Je pense que quelqu'un qui considère l'homosexualité comme quelque chose de bizarre ou de malsain, je veux dire, qui pense que c'est différent, en lisant cette BD, pourrait voir sa vision là dessus changer.

A condition que cette personne soit de bonne foi!
Je pense, sinon, que ce serait possible. Mais c'aurait été plus simple, alors, si on rentrait plus dans la tête de Clémentine, et avec des passages avec ses amis, qui se posent des questions que (presque) tout le monde se pose à un moment ou un autre. Certes, c'est un peu cliché, mais c'est vrai. On rejoint une "norme" psychologique, et cela peut aider les gens fermés d'esprits à parvenir à une meilleur réflexion.

Lys a écrit:

Alors... Je pense que cette histoire est à remettre dans un contexte temporel (année 90, si je ne me trompe).

Oui, le contexte temporel marque profondément cette oeuvre post-sinoïdienne. On y voit les influences des guerres du Golfe, de ma naissance qui arrive mais aussi de l'imminence du 3ème millénaire.

Lys a écrit:

Il est vrai que ce n'est pas "l'originalité" du moment.

Whaddya mean ?

Citation :

On est dans un journal intime.

Non, on est dans une lecture de journal intime, c'est pas pareil. Les souvenirs qu'on voit sont ceux d'Emma, pas de Clémentine.

Citation :

On suit tout de même l'évolution d'une adolescente qui se découvre, dans une société très enfermée dans... certaines moeurs, dont je ne ferais pas le jugement ici....

Ah ? Tu ne juges pas... Je dois mal lire...

Citation :

C'est une BD qui peut éventuellement mener à la réflexion.

Oui, à condiion de ne pas s'adresser à un banc de moules mortes.

Citation :

Dernier point important, je remercie l'auteur d'avoir éviter le cliché qui (même s'il peut être vrai) est trop "gros": nous ne sommes pas dans des histoires de suicide d'une adolescente, parce qu'elle ne trouve pas sa "voie".

Je pense que l'auteur est flattée. Le lion d'Or puis ta reconnaissance, c'est un carton plein.