Débat : Le regard porté sur les jeunes et leur place dans la société

J'aime beaucoup ce débat ! Bon, à tous les coups on va encore être d'accord, mais bon.

Donc mon avis là dessus, en tant que jeune, c'est que oui, les jeunes subissent une sorte de discrimination discrète et douce, qu'ils acceptent, car (c'est bien connu) ils se cherchent, etc. Mais, personnellement ça m'arrive tous les jours de me sentir mal à cause de ce genre de choses.

Je m'explique : 14 ans, toujours des Doc Marten's aux pieds, je déteste les cours, je passe ma vie sur Facebook, je fais de la musique.. Au collège, je suis donc classée dans : 'la rebelle rockeuse'. Classée, oui, autant par les profs que par les autres élèves, et tout le monde en est content.

C'est vrai que c'est facile pour un adulte qui voit passer des centaines d'ados chaque jours de se dire qu'ils sont tous pareils, qu'il y a des types de jeunes. Et pour un ado, qui sort de l'enfance et veut devenir quelqu'un, quoi de mieux que d'accepter ceci et de devenir un 'type' de jeune ? Et le cercle st infini, l'ado type deviendra grand et dira à ses enfants 'j'étais tel genre'.

Conclusion : Je pense que les jeunes de 12 à 16 ans environ, les 'ados', ne sont pas acceptés comme étant des gens à part entière. Ce problème est aussi présent dans le monde des adultes, je pense, mais quoi de mieux que le régler chez les jeunes qui deviendront adultes et donc se considèreront comme quelqu'un et non comme un type, hein ?



Par ailleurs, Pour les jeunes un peu plus âgés, je trouve qu'on a un très bon exemple assez d'actualité pour montrer qu'à 20 ans, personne ne nous aime :
le taux de chômage chez les jeunes est incroyablement élevé (je n'ai pas de chiffre exact, mais bon, on nous le rabâche assez comme ça ^^ ), et par conséquent le taux de chômage en France est lui aussi assez élevé. Ce chômage entraîne des cotisations trop basses pour les retraites, et donc on fait désormais travailler les gens plus longtemps.
Mais est-ce que, peut-être, se résoudre à considérer les jeunes comme des personnes à part entière (toujours le même problème), et donc embaucher des adultes de 20 à 25 ans serait une bonne idée ? Je pense que oui.

Conclusion : On a plein de jeunes, qui sortent de parcours d'études assez élevés, car cela fonctionne assez bien en France, mais il semblerait que les 'vrais' adultes ne considèrent pas que 'les jeunes' soient aptes à travailler, et ce pour tous les jeunes. Comme si les jeunes étaient un type de gens, et qu'ils étaient toujours les même (et on en revient à ce que j'ai dit plus haut ^^). Cela me rappelle certaines formes de racisme, quand un employeur déclare regarder l'origine des personnes qui postulent pour un emploi. Ici, c'est pareil, en plus doux, plus discret, plus 'acceptable'. Qui est choqué quand un employeur dit qu'il donne une importance à l'âge de ses employés ? Personne. Et pourtant, oui, c'est de la discrimination


Donc au final, je pense que, dans notre société, le jeune subit une légère discrimination que tout le monde accepte, mais qui, à mon avis, est très mauvaise pour un bon développement de la société, etc.

- Il y a une classification de la jeunesse, certes. A la fois globale et précises, c’est-à-dire que bien souvent, un jeune reste un jeune, mais dans cette catégorie, on les range dans des boîtes étiquetées (physique style vestimentaire, résultat scolaire, comportement, et cætera). Mais en observant bien, on remarque qu’il en va de même pour les plus âgés, cela se manifeste juste différemment…
- Mais il y a un aspect (qui va fâcher les orgueilleux) à prendre en compte. Cet aspect se nomme « bouc émissaire ». Si on pense à « bouc émissaire de la France », on pense à quoi ? Surtout à quelque chose d’ethnique (Roms, et cætera). Mais le bouc émissaire est sans cesse présent, dans tous les domaines, et aussi là où l’on s’y attend le moins.
Tout d’abord, remontons à l’origine de ce mot, soit à la tradition hébraïque où une pauvre personne, visée par le hasard, servait « d’expiation » des péchés des autres, avant d’être abandonné dans le dessert.
Le bouc émissaire c’est ce qui soude une société, pour plusieurs raisons, dont le fait qu’il sert d’infériorité » (croyez-moi, je ne suis pas fière d’utiliser ce mot). La France, reine du Pessimiste ? On met tout sur le dos de l’autre, en occurrence, en ce moment, sur ceux que certains appellent « étrangers »… Montée du Front National ? Voilà un autre débat. Bref, pour revenir à notre sujet, je dirais qu’il y a un autre aspect, beaucoup plus discret, et je rejoins l’idée de Lounintended :


 Est-ce que cette discrimination ne vient-elle pas du mal-être de nos aînés, qui, dans leur orgueilleuse personne, sans même forcement s’en rendre compte, place leur mal sur la jeunesse ? C’est le système du bouc émissaire, en quelque sorte. Sauf que celui-ci semble invisible.

Je ne parle pas de tous les adultes, mais j’ai déjà eu l’occasion d’entendre des conversations de nos aînés à propos de la « jeunesse actuelle ». Le sentiment que cela m’a créée est que ceux qui pensent avoir toutes les responsabilités du citoyen, ont un mal-être en eux.
Qui, jusqu’ici, a prouvé que la « jeunesse empire réellement » ? Pourquoi ne serait-ce pas tout simplement « les aînés qui empirent réellement » ? Je ne défends pas la jeunesse, et je ne jette pas toute la faute sur les adultes. J’accuse les deux. L’un se plie, l’autre est orgueilleux.
- Quand on pense aux « jeunes » (les adolescents), on a des clichés qui nous viennent. Vrais ou faux, ils sont là. Croyez-vous que l’on pense à l’élève model ? Certainement pas. Il y a une dévalorisation de la jeunesse, c’est certain. Et ce n’est pas sans conséquence. La preuve est, le taux de chômage (ou d’emplois instables) chez les moins de 25 ans s’élève à plus de 50%. C’est un peu comme si on mettait une tonne sur l’épaule d’une personne, et qu’on l’insulterait parce qu’elle n’arrive pas à se relever. Le mal-être du citoyen se repend chez ses enfants rancuniers, et leur comportement est le résultat d’une haine intérieur, mais aussi une peur de l’avenir qu’ils voient aussi sombre que la cape de Dracula… Bien qu’ils n’osent l’avouer, et ont même parfois l’air de s’en préoccuper comme de l’an 40…

 Il y a de l’insolence, de l’irrespect chez les adolescents, de quoi s’inquiéter. Mais avez-vous regardé les racines ?


On rejoint l’idée de classification. En fait, on pourrait l’appeler : « le cloisonnage de la pensée ». Vous m’excuserez d’être aussi sec, mais cette classification fait descendre des adolescents et donc de futurs citoyens au stade… d’arriérés. En effet, le risque de ce cloisonnage est d’enfermer les gens dans leur « petite personne » : Adieu l’ouverture d’esprit ! Il faudrait être fou pour rester en France, dans ce cas (quoi que, on est déjà bien avancé…) !

 L’acceptation est le fil qui lie adolescents et adultes, ce qui pourrait bien mener à la perte de nos consciences.

La jeunesse a une place dévalorisante voir même condamnée dans notre société, formée par une image réductrice, orgueilleuse et qui manque de profondeur.

Je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit mais je veux ajouter une chose: cela dépend du milieu que tu fréquentes. Je suis dans une troupe de théâtre où je suis la seule de mon âge, le plus jeune après moi a 21 ans. D'accord, c'est du théâtre donc c'est normal que mon avis compte autant que les autres, que chacun m'écoute comme si j'étais leur égal, ce que je suis en leur compagnie. Seulement il existe d'autres troupes dans lesquelles les jeunes sont mis à part et se contentent de suivre. J'ai ainsi remarqué que dans les milieux artistiques (bien que ce soit varié) les jeunes sont pris en compte autant que les plus âgés.

Citation :

J'ai ainsi remarqué que dans les milieux artistiques (bien que ce soit varié) les jeunes sont pris en compte autant que les plus âgés.

C'est parce que, une fois que les "grands" ont vu ce qui se cache dans la tête du jeune, ils se disent que, finalement, ils ne sont pas si idiots que ça!