Théâtre & Cinéma: Peut-on comparer?

J'aime les deux.
Et non, le théatre et le cinéma ne sont absolument pas comparables. Les émotions que l'on en retire sont différentes. Je ne parle pas des questions de techniques ou de mises en scène. Ce sont des histoires, des mots, des images aussi (même au théatre). Le cinéma est mouvement, mais il est déjà figé dans le passé : les gestes, les mots, les expressions sont gravés sur la pellicule. Il est mouvement de mon point de vue parce qu'on peut se repasser les films aimés... les émotions seront toujours les mêmes, ou changeantes selon notre point de vue, notre humeur, un petit détail nous sautera aux yeux. Le théatre est mouvement, il est le présent. L'expression d'un visage pourra être différente un soir sur deux. Le comédien est plus "ample", si je puis dire les choses ainsi : il doit maîtriser sur scène bien plus que devant la caméra son corps, sa voix, sa gestuelle.

Et oui, il y a des gens qui trouvent le théatre ennuyeux... c'est très dommage. Quand on voit à quel point le théatre s'inspire du cinéma, et inversement...

Entièrement d'accord (également) avec ce que tu écris.
Je me rappelle d'une pièce de théatre (jouée par un homme seul sur scène) que j'avais été voir au lycée... c'est très loin et je suis incapable de me rappeller le nom de l'acteur (également auteur de la pièce, c'était quelqu'un du coin)... bref, il racontait des histoires, des tranches de vies et s'arrêtait quelque fois pour jouer le rôle de la tante Mique, une tatie donc, qui s'asseyait pour raconter des histoires aux enfants qui se terminaient toujours d'une façon atroce.
Il avait une façon de s'exprimer absolument irrésistible, et chaque fois qu'il commencait par "Les histoires de la tante Mique...", j'étais écroulée de rire. Littéralement. Une copine me disait qu'on entendait que moi, et au bout d'un moment, il a dû me repérer parce que chaque fois qu'il sortait cette phrase, il regardait dans mon coin. Et moi j'étais affalée sur le fauteuil. Et c'est vrai qu'il y a quelque chose de très fort qui passe à ce moment-là, le rire, un petit lien entre le comédien et le spectateur...
Anecdote qui vaut ce qu'elle vaut, pas forcément intéressante, mais ce qu'a écrit Maño a fait ressurgir ce souvenir très joli. Rien que pour ça, merci.